


Jean-François Castille, Maître de conférences en littérature Structure de recherche associée à la MRSH : LASLAR Date : 10/02/2011 Lieu : Université Caen Durée : 36:10 | ![]() |
Cette communication a été enregistrée dans le cadre d'une journée d'étude du LASLAR, consacrée à la notion de nouveauté. On a coutume d'associer la notion de rupture à l'ère moderne, qui se serait enfin dégagée de la voie tracée par les générations antérieures, en dénonçant le principe d'imitation au nom de l'attention à l'actualité, et qui aurait ainsi renouvelé tant les contenus que les formes. Pourtant, si loin que l'on remonte dans les textes et les époques, la sensibilité au moment est présente, et génère des thématiques comme des formes d'écriture spécifiques. Cette journée fut également l'occasion de s'interroger sur le rapport entre le « nouveau » et le « moderne », de réfléchir à cette relation partielle de synonymie qui met en jeu des notions d'histoire littéraire et demande une contextualisation précise.
Jean-François Castille est maître de conférences à l'UCBN. Ses travaux portent principalement sur la poétique et la rhétorique des 17e et 18e siècles.
Résumé
A la faveur de la parution des Aventures de Télémaque de Fénelon, le poème en prose, véritable emblème d'une nouvelle poétique aux yeux des Modernes, conquiert peu à peu sa légitimité dans le champ de la création littéraire. Mais peut-on vraiment parler de genre littéraire à propos de cette expérience d'écriture au 18e siècle ? Et quelle signification peut-on donner à l'émergence et à l'essor de ce type de création ? Ce sont ces deux questions que cette contribution se propose d'examiner.