

Cette conférence a été donnée dans le cadre de la première Semaine de la mémoire, organisée par l'Observatoire B2V des Mémoires, le GIP Cyceron, Relais d'sciences et la MRSH, en partenariat avec la fête de la Science, qui s'est déroulée en Basse−Normandie du 15 au 20 septembre 2014.
Dermot Bowler est professeur de psychologie à la City University (Londres, GB).
Une idée assez répandue parmi le grand public ainsi que parmi beaucoup de professionnels est que les autistes ont une mémoire sinon épatante, au moins très bonne. En fait, elle est plutôt assez bonne, mais présente des particularités spécifiques. Bien qu'elles aient une bonne mémoire pour des fait, les personnes avec autisme ne les organisent pas de façon conceptuelle. Ils ont aussi du mal à les relier à un sentiment de moi, ce qui répercute sur leur mémoire épisodique, leurs souvenirs du passé personnellement vécue. Il paraît aussi que les processus sous-jacents au niveau du cerveau sont atypiques même quant la performance mnésique ne l'est pas. Ce bilan de processus typiques et atypiques peut nous fournir des outils puissants pour nous aider à mieux comprendre le tableau clinique de l'autisme et d'aider aux autistes de vivre mieux.